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Mon défi Lille-Amsterdam à vélo #2 Changement de matériel

Cette fois je ne peux plus vraiment faire marche arrière ! Déjà, parce que vous êtes un soutien incroyable pour ce défi qui m’attend dans quelques semaines et parce que je n’ai même plus l’excuse du matériel inadapté. Bim ! Lille-Amsterdam à vélo, c’est pour bientôt ! Mes cuissots ont hâte, mes fesses un peu moins.

Mon défi Lille – Amsterdam à vélo

Pour ceux qui arrivent tout juste, j’ai fait un premier article qui explique mon projet fou : rejoindre Amsterdam depuis Lille, à vélo, en solitaire à la fin de l’été 2017. J’aime le sport, mais je n’en pratique pas à un niveau sérieux, j’aime le vélo, mais je n’en faisais plus depuis des années car le Velib à Paris çà m’a un peu refroidi, je n’ai jamais voyagé en solitaire et je lis vaguement les cartes routières. En bref, je pars de zéro, je suis débutante et je sais que je peux le faire. Mon secret : la volonté de prouver que rien n’est impossible. Si vous avez envie de mieux comprendre mes motivations, je vous invite à lire mon article “Mon défi Lille-Amsterdam à vélo #1 explications“.

Parlons matériel

A la base, je comptais vous faire un article sur mon matériel et vous expliquer ce que j’aimerais avoir pour pouvoir partir. J’avais déjà fait quelques photos et bim, mes parents me proposent de faire un tour à B’tween Village Lille pour acheter une trottinette pour ma nièce. On a bien acheté la trottinette, mais on est aussi sortis avec un vélo neuf tout équipé pour Amsterdam. Du coup, on est passés de 23 euros à 323 euros. J’avoue, j’ai été un peu surprise, déjà parce que mes parents m’annonçaient indirectement qu’ils croyaient en mon projet et çà c’est cool. Mon père est un passionné de vélo, mes parents sont des voyageurs avertis qui ont l’expérience et qui ont toujours pris le temps de tout préparer. Moi, je fais et je réfléchis après. C’est ma méthode pour ne pas avoir de regret. Donc, j’ai annoncé mon projet de partir à Amsterdam sans même avoir la base : un vélo. Je savais que j’allais trouver des solutions alors pourquoi attendre avant de commencer ?

Mes parents m’ont donc avancé l’argent pour que je puisse acheter Ernesto, le petit nouveau chouchou à sa maman. Coach Papa était là pour parler technique avec le vendeur, qui s’est avéré être un connaisseur et ça fait plaisir. On a donc pris un vélo de route dont je vous parle un peu plus bas. En attendant, j’ai envie de faire un dernier hommage à Pedro, mon fidèle compagnon de route depuis 17 ans. Qui a aussi été le fidèle compagnon de route de ma grande sœur et qui fête cette année ces 25 ans. Il envisageait la retraite depuis un certains temps mais je l’ai poussé à continuer un peu plus. On a mangé pas mal de kilomètres ensemble ces dernières semaines mais il m’a annoncé sa décision en haut d’un mont, dans les Flandres, “non je ne passe plus aucune vitesse, tu te débrouilles comme ça”. Coach papa a fini par me pousser en montée et on a décidé de faire du plat jusqu’à ce que je change de vélo. En fait, on est allés 2 jours plus tard adopter Ernesto.

Un vieux vélo, c’est bien parce que…

 

Et bien, je trouve ça très bien d’avoir commencé sur mon vieux vélo. Oui, oui, je suis sérieuse. Je trouve ça bien car ça m’a permis de reprendre le vélo et tester un peu ma motivation (je m’entraîne depuis avril 2017). Ensuite, ça m’évite de me donner de fausses excuses pour ne pas me lancer dans cette aventure que j’imagine depuis longtemps: “Ok, Pedro est vieux mais il roule alors je peux commencer on verra après”. Ensuite, un vieux vélo ça a quelques inconvénients que j’ai résumé dans mon schéma ci-dessous mais ça permet aussi de mieux comprendre ses besoins. Il existe 1 million de vélos et accessoires différents (j’étais totalement paumé chez Decath) et suivant ses envies, besoins et budgets, on adapte. Moi, je suis débutante pleine d’ambition, alors je me suis entraînée sur un vieux vélo extrêmement lourd, à la selle affreusement douloureuse (mes fesses avaient entamé une procédure judiciaire contre Morissette la selle, mais j’ai réussi à les calmer avec l’arrivée de Colette la selle d’Ernesto et je leur ai promis une selle en silicone pour les soulager un peu). Ensuite, j’ai découvert que les cale-pieds sur les pédales, c’est pas mal, j’ai le pied glissant et c’est un peu casse pied. Je me suis rendue compte que je rêvais d’un compteur mais juste pour connaitre ma vitesse (de pointe dinguissime à 22km/h de moyenne) et la quantité de kms que je fais. Je ne suis pas dans la recherche de performance. Je veux juste manger les kilomètres sur les routes d’Europe. Ensuite, est ce que le VTT est vraiment indispensable pour moi ? Je suis une trouillarde et je flippe à 45 km/h en descente, j’aime pas les bosses et je préfère le macadam tout neuf. Bon, et bien un vélo de route sera parfait. Et puis surtout, est ce que j’ai besoin d’investir dans un vélo à 1500 euros aujourd’hui ? Non, j’ai besoin de pratiquer pour apprendre à mieux cibler mes besoins. Alors, je vais commencer simplement avec Ernesto et vous présenter ma smonture.

Ernesto, le petit bébé d’amour

 

Tout d’abord, merci à tous ceux qui m’ont aidée à lui trouver un prénom ! Le choix était tellement difficile entre Bernardo le compagnon fidèle et silencieux (référence à Zorro), Peter le frère de Pedro, Raoul le sexy vélo… bref vous avez été inspirés et j’avoue que c’est Ernesto qui a gagné, proposition faite par Anissa de Nomad’s Heart. Je voulais un prénom un peu calor et désuet : c’est parfait. Du coup, il aura peut être le droit à son surnom choubidou : Ernie. Enfin, ça c’est pour un prochain épisode. Aujourd’hui, je vais vous parler de Ernesto, le fidèle.
Je suis donc allée chez B’tween Village, le magasin entièrement dédié au vélo de Décathlon. C’était la première fois que j’y allais, j’ai un peu kiffé d’essayer mon vélo sur une piste géante à l’intérieur (il m’en faut peu pour être heureuse)(la li la lou). Donc, on a demandés conseil à un vendeur, Coach papa est calé mais moi j’ai le budget serré. On est donc très vite parti sur le vélo tout chemin qui se situe entre le VTT pour les passionnées de vélo en zone gadoueuse, rocheuse et compagnie et le vélo de ville ou clairement je n’ai pas la silhouette ni le dos pour. Ici, la selle est un peu plus basse que sur un VTT mais on n’est pas sur du vélo Hollandais, ultra confortable mais avec lequel on a moins de force dans le jambon pour avancer. J’ai pris un modèle entrée de gamme, pas le moins cher mais presque. Je verrai plus tard pour améliorer mon équipement, je dois d’abord devenir riche. Donc, j’ai le vélo tout chemin Riverside 120 B’twin qui coûte 179 euros tout nu. Un peu comme chez Ikea, on ajoute les accessoires et le prix flambe. J’ai donc ajouté : une lumière devant (je ne compte pas rouler de nuit mais c’est tout de même important de l’avoir en cas de brouillard), une béquille (12,99 euros) pour m’arrêter n’importe où et filmer un peu, un compteur basic à 15 euros pour savoir si je roule vite, très vite ou super méga vite, des garde-boues (7 euros) pour préserver un tout petit peu mes jambes en cas de pluie, un porte-bagage (25 euros ) pour y mettre des sacoches. Pour les sacoches, ça a été la grande interrogation ! Déjà, je suis partie sur une double sacoche, je pars tout de même une semaine. Ensuite, J’ai deux sacoches de 15L chacune (mamamia que c’est petit) qui se ferment entièrement et qui sont l’entrée de gamme à 20 euros. J’avais bien eu l’envie de partir sur ce modèle de 30L, étanche et compagnie mais… le banquier a dit “non mais j’en ras le bol de tes défis, tu veux pas être salarié, comme tout le monde?!?”. Je me suis dit, là encore, que je changerai plus tard. Enfin, je me suis prise une sacoche pour l’avant du vélo (35 euros) avec porte carte étanche. Coach papa en a une et c’est ultra pratique, en plus je pourrai glisser mon téléphone et ma caméra et y avoir accès quand je veux (là, le vendeur a du se dire “mais elle est obsédé par sa caméra ou je rêve?” bon après c’est un baroudeur alors ça va il ne m’a pas trop jugée :D). Ensuite, le vélo est parti en montage puisqu’ils s’en occupent sur place.

Ernesto le vélo Decathlon pour démarrer mes voyages à vélo

Alors, là, c’est un peu la rigolade. Autant le vendeur nous a bien conseillé et c’est cool, autant celui qui a monté le vélo était soit : nouveau et mal formé, soit un paresseux champion du monde, soit il cherchait à se faire virer, soit il savait déjà qu’il était viré, c’était son dernier jour et il en avait rien à secouer. En gros, mon père a fait changer l’attache de ma sacoche avant, car vide, elle tombait totalement sur l’avant et tapait sur mes freins. Puis arrivés à la maison, il a ri quand il a remarqué que le capteur du compteur n’était pas en place donc mon compteur ne marchait pas, qu’aucune visse  n’était serrée sur le porte-bagage et hier, on s’est rendu compte que ma béquille était sur le point de prendre son envol… bon çà va Coach Papa s’en est occupé, a réglé mon compteur au calibre de ma roue pour une précision parfaite (impossible de vous arnaquer de 100m) et avec Ernesto, on commence une belle histoire d’amour. Enfin, quand la pluie se décidera à nous laisser notre été.

Et vous, le vélo, vous en faites souvent ? Avec quel vélo ?